Histoire

L'origine du Petit Casino remonte à 1881. Eugène Henri Villard et sa femme Joséphine Dubouloz font construire une brasserie et salle de spectacle, nommée Brasserie de l'Espérance. Au fil des ans, la salle change plusieurs fois de mains, avant d’être rachetée par la Ville de Genève en 1983.

Historique

L'origine du Petit Casino remonte à 1881. Eugène Henri Villard et sa femme Joséphine Dubouloz font construire une brasserie et salle de spectacle, nommée Brasserie de l'Espérance. Avec le succès, la salle se voit dotée d'une annexe et d'une scène extérieure pour des concerts en été.

La brasserie est ensuite vendue à celui qui en dirige les spectacles, Joseph Antoine Henri Cliquet de Beaulieu, dit Henriot. Créateur de la Revue, celui-ci rêve d'un véritable théâtre. Il fait appel à deux jeunes architectes en vogue. Un bâtiment surélevé, doté d'une nouvelle façade, est érigé en 1898. Différents styles s'y mêlent – le vitrail d'inspiration Jugendstil côtoie les motifs baroques. Au sommet de l'édifice, une ancre forme l'emblème qui donne son nom au bâtiment – Casino de l'Espérance – tandis que les inscriptions Comédie et Opérette se détachent sur le ciel.

L'intérieur est composé selon les modèles en vigueur: le foyer précède la salle en fer à cheval ; au fond, la scène à l'italienne est flanquée du café et des loges d'artistes. Alfred Pery acquiert le Casino en 1903. Son fils Alfred (dit Fradel) lui succède et entreprend une série de travaux réalisés par l'atelier d'architectes Vincent, Saugey, Schwertz et Lesemann pour moderniser le théâtre qui perd alors de son exubérance. En 1983, la Ville de Genève rachète l'édifice passablement délabré et entreprend une restauration conséquente. Les travaux mettent en évidence un état de fatigue structurel, la salle ne disposant pas de fondations. L'amélioration la plus notable réside dans la réalisation d'une dalle en béton et la construction d'une tour de scène mettant à disposition un gril entièrement automatisé. Un concours permet en outre de restituer la verrière. Gris le jour, le Casino-théâtre brille la nuit de tous ses feux, quatre hautes chandelles de lumière signalant la destination publique et divertissante de l'établissement.

Siège de la traditionnelle et annuelle Revue genevoise, le Casino Théâtre accueille aussi aujourd'hui des pièces de théâtre de boulevard et des opérettes, des concerts et des spectacles d'humoristes, fidèle à sa vocation initiale.

© Casino Theatre